Festival Photoreporter 2017

Gael TURINE photoreporter

Un monde instable

Pour son édition 2017, Photoreporter a sollicité onze reporters internationaux sur la thématique unREST, pour explorer les troubles et les vibrations du monde actuel. Les objectifs sont :
1. soutenir le photojournalisme et le rendre accessible au plus grand nombre,
2. montrer le monde dans sa diversité et sa complexité afin de nourrir le sens critique.

Photoreporter invite le visiteur à parcourir le monde, de la Turquie à la Pologne, de l’Inde à l’Italie, des États-Unis au Japon, du Pérou en Russie... Des histoires visuelles qui se voient peu dans les médias de masse ; inexplorées donc, inattendues, inexplicables et imprévisibles. Elles nous invitent à réfléchir, à nous interroger.

Pour parvenir à ses fins, le festival a mis en place un mode de financement original entre des fonds publics de l’agglomération et un fonds de dotation alimenté par des entreprises locales.

INTENTION

unREST, explorer les vibrations du monde

Incertitudes économiques et politiques, changement climatique… le monde est instable, chaotique. Les crises sociales et les explosions de violence actuelles suggèrent une réalité changeante, au bord d’un cataclysme qui semble menacer de tout engloutir.
Mais dans les bouleversements se nichent aussi les opportunités de renouveau, de transformation. Il émerge d’extraordinaires alternatives, des expressions créatrices par celles et ceux qui refusent la fatalité. Emergent du chaos des îlots qui inspirent, des horizons de possible, qui ont le potentiel d’influencer positivement le cours de l’Histoire.
Du chaos à la sérénité, de l’épopée à l’intime, les reportages de l’édition 2017 sont les contes de ces réalités duales qui coexistent. Dans un monde où la simplification, voire le simplisme, l’emportent médiatiquement, il est important de proposer un regard qui en restitue la complexité tout en pouvant être partagé avec le plus grand nombre. Pour cela, quel meilleur médium que la photographie documentaire, celle qui ne se contente pas d’illustrer mais suscite une émotion, sans sensationnalisme. Celle qui pénètre l’âme pour permettre de sentir le monde au travers du regard du photographe.

INTENTION

Le mur de Lima

par Gaël Turine

Qu’ils séparent des pays, entourent des villes ou traversent des quartiers, qu’ils soient faits de béton, de grillages ou de barbelés, plus de la moitié des murs de séparation répertoriés à travers le monde ont été construits après 2010. La prolifération de ces murs à l’échelle nationale et locale est le symbole d’une époque où la séparation ou l’invisibilisation sont le reflet des politiques sécuritaires et protectionnistes. Au niveau individuel, la volonté de sécurité entraîne notamment la multiplication des gated communities, résidences blindées, retranchées derrière des murs, barbelés et gardes armés.
Qu’est-ce qui fait que sur un territoire, une communauté essaye de se séparer d’une autre ?


En 1986, sur le modèle berlinois, les autorités péruviennes ordonnent la construction d’un mur sur les hauteurs de Lima, la capitale péruvienne. Le mur devait protéger les quartiers huppés, Las Casuarinas et La Molina, de l’arrivée des populations affluant des campagnes. Aujourd’hui, près de 60 000 familles vivent dans le bidonville de Pamplona Alta. Les deux communautés se partagent les deux faces de la même colline, les maisons en bois aux toits de tôle contrastent avec les villas luxueuses. Malgré les dénonciations, le mur de la honte El muro de la verguenza existe toujours. Ce mur de béton et de pierres, de dix kilomètres de long et de trois mètres de haut, symbolise abruptement le fossé socio-économique entre nantis et démunis, leur impossible dialogue. Lima est la cinquième plus grande ville d’Amérique latine. Avec près de dix millions d’habitants, elle abrite près d’un tiers de la population péruvienne. Depuis 1950, l’importante migration des populations rurales en direction de Lima a multiplié par neuf sa population. La majorité des nouveaux quartiers périphériques ne disposent pas de services publics en matière de santé, d’éducation et de transports. Ils tendent à devenir des bidonvilles. À Pamplona Alta, le réseau d’adduction d’eau est quasi inexistant et l’eau, fournie par des camions citernes, est dix fois plus chère que pour les voisins de Las Casuarinas qui bénéficient de l’eau courante. En matière de santé, seules des cliniques mobiles d’ONG et des postes de santé communautaires permettent de répondre aux besoins de ces populations précaires. Les écoles publiques manquent de moyens et de places, entraînant un fort échec scolaire. L’absence de perspectives et d’emplois pousse de nombreux jeunes dans les bras des gangs, ce qui justifie, aux yeux des autorités, la construction de nouveaux murs. Selon les statistiques officielles, 30% de la population de Lima a été victime d’un crime ; les bidonvilles sont pointés du doigt. La sécurité est devenue l’une des pierres angulaires de la politique nationale où la répression a pris le pas sur la prévention.

BIOGRAPHIE

GAËL TURINE

Gael Turine

Gaël Turine est belge, son œuvre est présentée dans le monde entier, dans des galeries, musées et festivals. Publié dans la presse internationale, il a obtenu plusieurs distinctions. Au cours de sa carrière, il a travaillé avec de nombreuses ONG internationales et a reçu des subventions en Europe et aux Etats-Unis. Il est l’auteur de plusieurs monographies, notamment Aveuglément, un sujet sur les coopératives d’aveugles en Afrique de l’Ouest, publiée dans la collection Photo Poche. En 2004, nourri de nombreux séjours en Afghanistan, son livre Avoir 20 ans à Kaboul paraît. Un travail de longue haleine avec le spécialiste du cancer de l’enfant, Eric Sariban, débouche sur la réalisation en 2009 du livre Aujourd’hui c’est demain (éditions Delpire).

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INTENTION

Les mythes des règles

par Laia Abril

Selon une récente étude auprès de cent mille filles en Inde, près de la moitié ne savaient rien des menstruations avant l’arrivée de leurs premières règles. 10% d’entre elles ont même cru à une maladie, pensant en mourir. Une fille sur trois en Asie du Sud est dans la même situation.

Le mot tabou vient du mot polynésien tupua, qui signifie sacré et est également utilisé pour faire référence aux menstruations.
Une femme passe plus de trois mille jours de sa vie à avoir ses règles ; dans une majorité de cultures, les menstruations sont vues négativement, voire de manière honteuse et sale. De nombreuses jeunes filles


et femmes s’isolent de leur famille, de leurs amis, de leur communauté, ne pouvant plus manger certains aliments ou cuisiner, toucher l’eau, se déplacer librement. Elles manquent l’école ou ne peuvent aller travailler pendant leurs règles, se laissant distancer par leurs homologues masculins. Les nombreuses idées fausses qui circulent au sujet des menstruations ont un impact sur leur santé, leur hygiène et leur avenir.
Cette série Les mythes des règles est centrée sur la manière dont les perceptions liées aux menstruations affectent non seulement le quotidien mais plus globalement les représentations des femmes dès leur plus jeune âge, avec les conséquences qui en découlent tout au long de leur vie. Ce sujet s’inscrit dans mon projet au long cours Une histoire de la misogynie, chapitre 2 Sur l’hystérie, une recherche visuelle à travers des comparaisons historiques.

BIOGRAPHIE

Laia Abril

Laia Abril

Laia Abril est photographe, artiste visuelle, écrivaine et éditrice. Après avoir obtenu un diplôme de journalisme en Espagne, elle s’installe à New York pour étudier la photographie au Centre international de photographie. Elle choisit de centrer ses travaux sur l’intime, d’observer et de mettre en lumière des aspects cachés de la sexualité, des troubles alimentaires, de la lutte pour l’égalité des sexes. En 2009, elle rejoint le centre de recherche la Fabrica, résidence d’artistes de Benetton en Italie. Photographe et conceptrice-réalisatrice pour la revue COLORS, elle y travaille pendant cinq ans.
Ses travaux explorent et articulent des formes artistiques variées : installations, livres, web-documentaires, films. Ils ont été diffusés dans le monde entier, notamment aux États-Unis, au Canada, en Chine, en Turquie et largement en Europe. Nombre de ses œuvres ont été acquises par des collections privées et publiques : le Musée de l’Élysée, le Winterthur Museum en Suisse, le Musée National d’Art de Catalogue à Barcelone... Ces dernières années, elle a reçu le prix Revelación Photo España, le prix FotoPres, et pour son exposition A History of Misogyny, chapter one : On Abortion, le prix de la photo Madame Figaro (Arles 2016).

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INTENTION

TRUMPISTAN : LA RÉSISTANCE

par John Trotter

Je photographie les visages dans la foule, qui se cherchent, qui cherchent une voie à suivre…
Suite à l’investiture de Donald Trump comme président des États-Unis, des manifestations de plusieurs centaines de milliers de personnes éclatent dans les rues, d’une ampleur inédite depuis la guerre du Vietnam et le mouvement des droits civiques.
L’opposition à Trump se rassemble et prend position. Il y a peu de marge de manœuvre au sein du gouvernement, les pouvoirs exécutif et législatif étant sous contrôle Républicain. La résistance est dans la rue.

Alors que j’écris ces mots, l’accession au trône de Donald Trump est imminente. Autour de moi, les gens semblent hésiter entre colère et désespoir, avec une profonde appréhension quant à l’avenir. Début 2016, personne ne pensait que Trump avait une chance. Il était superficiel, narcissique et mesquin, sans plan clair de gouvernance ni aucune expérience d’intérêt général. Nous, nous ricanions à l’idée qu’une telle personne puisse se présenter à la présidence des États-Unis, en étant convaincus qu’il disparaîtrait rapidement du paysage politique.


Nous avions tout faux. Chaque propos raciste, misogyne ou intimidant qui aurait dû le disqualifier semblait le rendre plus fort. Son ignorance fière et volontaire au sujet du monde - hormis la promotion immobilière - a fortifié sa stature auprès de populations blasées, d’électeurs pour qui la télé-réalité apparaît comme plus réconfortante que la réalité elle-même.

Ainsi, notre nation - et dans une certaine mesure, le monde - est entré dans le Trump Show, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et ce pour quatre ans. Comment notre réalité sociale et politique depuis plus de deux siècles sera-t-elle représentée ? Les rênes des institutions gouvernementales construites démocratiquement sont aux mains de personnes dont l’expérience est diamétralement opposée à la réalité. Presque tout ce qui a été construit pour les gens ordinaires est en danger.

Face à cela, l’opposition à Trump se rassemble et prend position. Les rues sont le seul endroit où résister, où faire entendre son mécontentement. L’appel pour une Marche des femmes à Washington au lendemain de l’investiture a été entendu ; de telles marches se sont organisées simultanément à travers le pays et le monde.

C’est cette collection de visages anxieux et déterminés dans la foule, d’individus qui cherchent désespérément la solidarité avec leurs concitoyens, aspirant à construire un mouvement solide pour résister à la marche de leur pays vers l’autoritarisme. Cela constitue une sorte de document historique du moment.

BIOGRAPHIE

JOHN TROTTER

John Trotter

John Trotter est américain. Il a travaillé comme photojournaliste pour la presse écrite pendant quatorze ans, écrivant des articles, pour la presse locale et internationale. En 1997, lors d’une prise de vue à Sacramento, en Californie, il est agressé par un gang. Violemment battu, il est laissé pour mort sur le trottoir. Sa rééducation dure deux mois et demi. Il doit réapprendre le métier de photographe.

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INTENTION

RHAPSODIE DANS L'OBSCURITÉ

par Kosuke Okahara

Okinawa fut un royaume qui avait un fort lien avec l’empire chinois, puis qui fut envahi par les Japonais. Durant la Seconde Guerre mondiale, Okinawa est devenue l’unique champ de bataille du Japon ; 25% de sa population a péri lors des combats de l’armée impériale japonaise face aux Américains. Sous occupation américaine, Okinawa bénéficia de la prospérité économique d’après-guerre, mais au prix de nombreuses violations des droits de l’homme. En 1972, Okinawa a été restituée au Japon. 70 ans après la Seconde Guerre mondiale, l’île héberge toujours plus de 70% des forces armées US déployées au Japon, soit 25 800 militaires américains et les 19 000 membres de leurs familles. Malgré l’opposition de la population locale, le gouvernement japonais a lancé la construction d’une nouvelle base américaine.
Okinawa renvoie couramment à son bel océan bleu, mais la véritable couleur d’Okinawa est plus profonde que l’obscurité m’a dit un conducteur de camion rencontré à Okinawa.


Okinawa évoque de prime abord son océan magnifique et son ciel bleu, comme promue par l’industrie du tourisme dans les années 90. Cependant, les actualités renvoient aujourd’hui à la base militaire américaine et les violations des droits de l’homme commises par des soldats américains. Le Japon est le seul pays où les autorités ne peuvent arrêter des soldats américains lorsqu’ils violent et tuent une fille de 12 ans.
La dure réalité quotidienne des Okinawanais est méconnue. J’ai passé du temps et ai vécu avec les habitants de Koza, là où se trouve la plus grande base aérienne américaine dans la région Asie-Pacifique, appelée Kadena. Cette ville emblématique a connu la prospérité puis le déclin de l’après-guerre.
Loin des représentations du Japon du 21e siècle, leur réalité est liée à la chaîne de la pauvreté. Toutefois, les gens survivent sans pour autant être désespérés.
L’histoire a exposé les Okinawais à de violents changements, les forçant à adapter la culture et les modes de vie des envahisseurs, japonais puis américains.
Les personnes rencontrées à Koza vivent dans l’instant présent. Les problèmes d’alcoolisme, de violence, de prostitution, et plus largement, leur façon de vivre, sont l’héritage de l’histoire. Les Okinawais n’ont jamais vécu dans une société stable, avec des perspectives d’avenir.
Les habitants de Koza m’ont ouvert leur porte et ont partagé leurs vies. Beaucoup vivent insouciants, au jour le jour, mais dans l’obscurité.

BIOGRAPHIE

KOSUKE OKAHARA

Kosuke

Ancien champion international de ski acrobatique, Kosuke Okahara a suivi une formation d’enseignant à l’Université de Waseda. Après l’obtention de son diplôme, il entreprend une carrière de photojournaliste, alternant reportages d’actualités et projets personnels de longue haleine. Ses premières excursions hors de son pays l’ont conduit au Soudan (2004), en Birmanie (2007), en Colombie (2006) et en Chine (2007).
En 2004, il a réalisé Ibasyo, un essai photographique sur l’automutilation des adolescents au Japon. Son œuvre, profondément ancrée dans la tradition du photojournalisme humaniste, a reçu le soutien des plus prestigieuses institutions.

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INTENTION

L'ACCORD

par Alessandro Penso

Environ 850 000 personnes sont arrivées sur les rives grecques durant la seule année 2015. En mars 2016, la Turquie et l’Union européenne (UE) ont conclu un accord de plusieurs milliards de dollars visant à empêcher l’arrivée dans l’UE de migrants en situation irrégulière. Cet accord a entraîné le renvoi de plusieurs centaines de réfugiés et demandeurs d’asile. Depuis l’entrée en vigueur de l’accord, le flot de personnes arrivant en Grèce depuis la Turquie par la voie des mers s’est tari, passant de 70 000 en janvier 2016 à 1 500 en janvier 2017.
Cet accord constitue un moyen de pression du gouvernement Erdogan sur l’Europe. Suite à la tentative de coup d’État, le gouvernement s’est engagé dans une campagne de répression massive. L’UE a modéré ses critiques quant aux violations des droits humains, de peur que la Turquie ne rompe l’accord.
Ce reportage documente les conséquences de l’accord passé entre la Turquie et l’UE pour réduire le flux de migrants et réfugiés en Europe, depuis son entrée en vigueur il y a plus d’un an.


En arrivant en Grèce, les migrants et réfugiés sont détenus dans des centres sur cinq îles, dans des conditions précaires. L’accord a ainsi transformé plusieurs îles grecques en prisons à ciel ouvert, ne subvenant pas aux besoins les plus élémentaires. À Chios, les demandeurs d’asile sont épuisés, certains y restent plus d’un an. Les personnes n’ont pas accès aux soins, les enfants ne sont pas scolarisés, la frustration et la dépression gagnent, les tensions avec la communauté locale croissent.

Plus loin, sur la route des Balkans, dans la capitale serbe de Belgrade, des personnes vivent dans de vieux entrepôts industriels. Plus de la moitié sont des mineurs isolés, ne recevant aucune aide. Ces enfants ayant traversé la Grèce ou la Bulgarie essayeront ensuite d’atteindre d’autres pays européens. Mais ces jeunes restent piégés en Serbie, dans le froid hivernal. L’Europe ferme les yeux dans le but de ne pas compromettre l’apparente stabilisation des flux migratoires.

La Turquie est actuellement le pays au monde qui abrite le plus grand nombre de réfugiés, dont près de 3 millions de Syriens qui fuient la guerre. Les camps accueillent peu de réfugiés, une large majorité vivent dans les banlieues des grandes villes du pays, sans aide de l’État. Nombreux sont les enfants qui travaillent pour subvenir à leurs besoins et soutenir leurs familles. Certains vivent à la campagne, dans l’espoir de trouver un travail agricole. En l’absence de permis de travail, ils travaillent illégalement, étant ainsi vulnérables à l’exploitation. Selon UNICEF, environ 1,2 million de réfugiés en Turquie sont des enfants, dont un tiers ne reçoivent pas d’éducation.

Face à la crise migratoire actuelle et alors que l’UE étend ses accords frontaliers, il est crucial d’en montrer l’impact. Des millions de personnes, dont des centaines de milliers d’enfants, paient le prix fort de ces contrôles aux frontières de l’Europe, loin des valeurs qu’elle prétend défendre.

BIOGRAPHIE

ALESSANDRO PENSO

Alessandro Penso

Engagé dans les enjeux sociétaux, Alessandro Penso concentre son attention sur l’immigration dans les pays de la Méditerranée et en Europe. Il a été distingué et primé par le World Press Photo, l’Emergency Fund de la Magnum Foundation, le Emerging Photographer Fund du Burn Magazine et le Terry O’Neill Tag. Son travail réalisé en Grèce est au cœur d’une exposition itinérante qui a pour titre The European Dream : Road to Bruxelles. Partie de Grèce, cette exposition a parcouru l’Italie, la France et la Suisse avant d’atteindre Bruxelles, son terminus, où elle a été présentée au Parlement européen.

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REVUE DU WEB

Donner à voir la complexité du monde

Le Télégramme >>> Explorer les vibrations du monde. Cette année, l'équipe organisatrice a décidé de proposer un véritable fil rouge autour duquel s'articulent onze reportages. « Avec ce fil conducteur unREST (« troubles » en français, NDLR), l'idée est d'explorer les vibrations du monde moderne pour raconter l'état d'incertitude et de renouveau qui anime le monde actuel », explique Lénaïck Hémery, codirectrice du festival, en charge de la communication.

Le Figaro, Isabelle Stassart >>> À Saint-Brieuc, Photoreporter donne à voir la complexité du monde. Onze expositions sont à découvrir en intérieur et en plein air sur le port du Légué. Ces reportages sont totalement inédits puisqu'ils ont été produits pour l'occasion grâce au financement d'un fonds de dotation alimenté par les entreprises locales. Il s'agit aussi du premier projet collectif de l'agence Maps autour du thème unREST, comme le trouble ou l'intranquillité.

le Télégramme >>> Le festival briochin s'émancipe. Pour sa sixième édition, le festival Photoreporter de Saint-Brieuc modifie sa formule. Le public n'y verra en principe que davantage de cohérence dans le choix des sujets. « Il manquait une ligne éditoriale. Nous voulons donner aux citoyens des clés pour se faire une opinion sur le monde », expliquent les organisateurs.

COMMENTAIRES

    CRÉDITS

    PHOTOREPORTER

    direction artistique
    Eefje Lugwig & Reem Saouma
    co-direction
    Lénaïck Hémery & Alexandre Solacolu
    fonds de dotation
    Jean-Jacques Le Guern

    tournage Pauline Lacotte, Tom Durand, Vincent Lhoutellier

    montage Pauline Lacotte

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