Le grand BaZH.art #38

par Richard Bois

Un mignon petit atelier de peinture dans une petite maison, une jolie pelouse devant, des oiseaux gazouillent, il y a du soleil, une petite brise déplace l’air gentiment, les petits pots d’aquarelle bien en rang attendent les caresses des poils des pinceaux bien rangés à côté du chevalet, là tout n’est qu’ordre et beauté…

Ouais, bah c’est pas du tout ça ! L’univers de Catherine Raoulas c’est, d’un côté le port de pêche de Lorient, de l’autre le port de commerce. Un local au milieu de ce qui pourrait très bien apparaître comme une friche industrielle. Ce local, né de l’assemblage de containers directement tombés des cargos amarrés 80 mètres en bas de la rue sortie d’une chanson de Brel. Sauf que nous sommes pas à Amsterdam, mais quand même bien dans un port, avec tout son lot de grues et grands espaces.

À l’intérieur de ce Lieu Noir Lieu Jaune, nom d’un espace mais aussi de poissons : un bar en bois, des tables en bois, une scène en bois, du bois aussi pour le poêle qui le brûle pour chauffer tout l’endroit. Le lieu est indissociable de ma peinture dit-elle ! Oui, derrière, une tenture qui cache, je devine, du matériel de peinture. Tout autour, des tableaux tapissent les murs.

Mon marin traduit la dureté de ce monde de la mer. Avec son pantalon large, sa vareuse et sa casquette vissée sur la tête, le marin de Catherine est une figure lorientaise. Elle le peint sur du bois, sur des anciennes cartes d’état-major où il s’amuse à enjamber les côtes… la peinture est directe. Nette. Sans chichis. Ce lieu, quelque soit sa couleur, elle le partage. D’autres artistes travaillent là aussi. Il y a des concerts. On y boit un café, du vin, une bière.

L’art dans la vie, la vie pour l’art.

par Nina Montagné

La longue route, Le Damien, Seul autour du monde à la voile,... Autant de titres qui ont accompagné et fait rêver des générations d'aventuriers et navigateurs. Ces mêmes livres ont traversé des océans, bravé des tempêtes et veillé grands ouverts de longues heures de quarts nocturnes sous les étoiles.

À travers des témoignages de navigateurs, des lectures d’extraits, des mots des auteurs et de ceux qui les lisent, embarquons à bord pour fouiller et découvrir ces bibliothèques du large.
Quels sont ces livres que l’on emporte avant de partir voguer vers l’horizon ? Quels sont ces récits qui accompagnent les hommes de mer ? Quels rôles jouent-ils dans le processus du grand départ ?
Qu’est ce qui fait qu’un jour on quitte la terre pour prendre le large ?

J’ai voulu partir à la découverte des livres qui, un jour, ont changé une vie.

de Daniel Besace

aux éditions Riveneuve
extrait lu par Philippe Languille, à retrouver sur la page Lecture Publique.