Trésor d'humanité
Le film de Jérémie Eloy raconte comment un groupe d’aliénés mentaux s’investit dans un projet théâtral, une pièce dont le titre est À chacun son trésor. Une métaphore y est à l’œuvre sous le regard et l’implication sans faille du personnel soignant qui nous enseigne qu’il faut savoir détecter dans cet asile la poésie qui émane de ses hôtes.
Dans la pièce, un dragon est détenteur d’un trésor. Si la folie est un dragon, elle recèle aussi des trésors.
De longs plans montrent les pensionnaires absorbés dans leur pensées. Dans quelle réalité vivent-ils ? L’expérience qui leur est proposée est justement d'investir le champ de la fiction, de monter un conte médiéval en costumes, avec ses princesses et ses chevaliers. Les fous, qui nous font peur autant qu’ils nous fascinent, endossent ces rôles avec délectation : grâce et disgrâce, regards écarquillés et râles.
Exhiber et transcender l’effrayante distorsion de la normalité plutôt que de la cloîtrer loin de nos regards, tel est l’objet de cet atelier où chaque personnage est incarné par un malade suivi comme son ombre par un souffleur valide. C’est dans cette alliance que réside le trésor d’humanité, dans le théâtre de cette maison d’accueil spécialisé de Léhon dans les Côtes d’Armor.
À CHACUN SON TRÉSOR
À CHACUN SON TRÉSOR
de Jérémie Eloy (2018 - 23’)
Voici le travail d’une troupe de théâtre atypique à la Maison d’accueil spécialisé de Léhon (Côtes-d’Armor). Parmi les comédiens, certains sont polyhandicapés, d’autres ont des troubles autistiques ou psychiatriques et une déficience intellectuelle importante. Les autres sont les professionnels qui les accompagnent au quotidien : aides médico-psychologiques, aides-soignants, éducateurs spécialisés salariés de Coallia. Tous sont emmenés par Laetitia Hamon, comédienne et metteure en scène de ce projet qui permet aux équipes de s’appuyer sur des leviers culturels pour faire place à une approche un peu différente de l’accompagnement socio-éducatif.
>>> un film produit par Wanaii Films
Se faire oublier
Se faire oublier
par Jérémie Eloy
J'avais réalisé un clip sur la pratique du surf et le handicap où je suivais les pensionnaires de la Maison d'accueil de Léhon dans les vagues.
Suite à cette rencontre, riche en sourires, nous avons décidé de réaliser un film sur l'activité théâtrale au sein de la Maison. En immersion pendant plus de quatre mois, l'idée était de se faire oublier pour y capter le plus naturellement possible des scènes de vie.
Jérémie Eloy
Jérémie Eloy
Ancien sportif professionnel en kitesurf, Jérémie Eloy a parcouru le monde pendant plus de 15 ans, accompagné par des caméramans et photographes. Ainsi, c'est assez naturellement qu'il est passé de l'autre côté de la caméra. En 2008, il crée Wanaii Films, basé à Dinard.
Dans les airs, dans l'eau, sur l'eau, sur terre, il constitue pour Wanaii Films un catalogue de documentaires sur l'environnement et la société, diffusés sur ARTE, France TV, TF1, Ushuaïa TV. Des films de sport aussi, avec notamment de la course au large (François Gabart, Francis Joyon...), du tourisme et de l'institutionnel.
L'habitude d'aller à contre courant
L'habitude d'aller à contre courant
OUEST-FRANCE >>> Surf et handicap, une planche de salut : Dans le centre pour handicapés lourds de la résidence des Chants d’Éole à Dinan, dans les Côtes-d’Armor, des résidents surfent sur leur handicap en s’amusant tous les quinze jours avec les vagues de la Manche.
L’ÉQUIPE >>> Les tempêtes, les alizés et la vitesse ne lui font pas peur. Car c’est ce qu’il aime, Jérémie Eloy. Cet ancien kitesurfeur pro vivait en 2019 l’aventure Brest Atlantiques aux côtés de François Gabart et Gwénolé Gahinet.
FIGARO NAUTISME >>> Jérémie Eloy est un kitesurfeur professionnel doublé d'un globe trotter infatigable. Il vient de présenter un nouvel épisode vidéo de son carnet de route Make My Day dont le tournage s'est déroulé en Namibie.
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