Georges Perros

À l’occasion du centenaire de sa naissance, et à travers textes et chansons, Georges Perros est à l’honneur de cette émission enregistrée en 2011 à Brest en compagnie de Miossec et de Jeanne Moreau.

L'écrivain Georges Perros est né en août 1923 et mort en janvier 1978 à Paris, mais a vécu une partie de sa vie à Douarnenez. Dans le cadre du festival Longueur d'ondes à Brest, France Culture a proposé à Miossec de se faire le passeur de l'œuvre de Perros, pour lequel il a toujours nourri des affinités électives. Avec la complicité de Frédéric Poulot, fils de Georges Perros, Miossec a choisi les textes, lus sur le grand plateau du Quartz par l'acteur Tchéky Karyo. Il a aussi composé de nouvelles chansons, mettant en musique et en voix les mots de Perros.

Jeanne Moreau a également répondu à l'invitation de Miossec, acceptant de lire deux textes de son ami Georges Perros, l'un sur Gérard Philipe, l'autre sur Jean Vilar. Ainsi l'on découvre qu'avant de devenir écrivain, Perros fut acteur, fit un passage par la Comédie française, fut l'ami de Gérard Philipe et l'ami de Jeanne Moreau. Il a aussi rencontré Jean Vilar, et fut lecteur pour le TNP, écrivant un nombre impressionnant de notes de lectures, publiées depuis.

À travers textes et chansons sont ainsi convoqués l'acteur, le poète, l'écrivain, qui portait un regard lucide sur le théâtre et le spectacle, l'homme, qui prit la route un jour sur sa moto, offerte par Jeanne Moreau, et s'arrêta à Douarnenez, convaincu que sa vie d'écrivain était là.

Philippe Languille filmé par P.-F. Lebrun (2018 - 3'14)

Œuvres, contient la totalité de l'œuvre de Georges Perros ainsi que de nombreux inédits. Elle est ici restituée par ordre chronologique : Papiers collés, Poèmes bleus, Une vie ordinaire, Papiers collés II, Échancrures, L'Ardoise magique et Papiers collés III. Volontairement, paresseusement, éperdument, Georges Perros note ; bribes et morceaux, tous les supports sont bons pour accueillir ses pensées. Avec ses Papiers collés, il a inventé un genre.

Œuvres est édité chez Gallimard

UNE VIE ORDINAIRE

un documentaire de Paul André Picton (40’ – 1971)
produit par l’ORTF de Rennes

Remarquable de simplicité et de proximité au personnage, Une vie ordinaire saisit Georges Perros dans son quotidien à Douarnenez, en compagnie des gens du cru avec lesquels il a su nouer des amitiés sans manières. Ce film est à la fois le portrait d’un écrivain sans concessions, et d’un port de pêche en plein déclin économique. Des airs de fin du monde que Perros affronte avec lucidité sans trop verser dans la noirceur.

PERROS, L'IMMENSE ORDINAIRE

réalisé par Manoushak Fashahi (4 x 3’ – 2016)

On m'a bien dit que j'étais né…. J’attends confirmation de cet événement suspect / rien ne m'ayant encore donné l'enviable sensation / d'être tout à fait là sur terre.

Le comédien Jacques Bonnaffé lit la prose de Perros sur France Culture, en quatre épisodes.

GEORGES PERROS

réalisé par Jérôme Garcin et Paul-André Picton (52’-1999)
produit par France 3 et Abacaris Films dans la collection Un siècle d’écrivains

Portrait fouillé, documenté par le réalisateur d’Une vie ordinaire, et agréablement raconté par Jérôme Garcin, l’animateur du Masque et la Plume (France Culture). Émaillé de lectures de ses textes, Georges Perros trame la vie et l’œuvre de cet écrivain, penseur du destin individuel et collectif.

Le 52' est découpé en épisodes 2, 3 et 4 sur le site de l'Obs.

Georges Perros, de son vrai nom Georges Poulot, né le 23 août 1923 à Paris et mort le 24 janvier 1978 à Paris, est un écrivain français. Il est également l'un des poètes les plus séduisants de sa génération par la pureté de sa langue et la maîtrise de son lyrisme. Ses vers, parfois rimés — non pas avec de longues rimes riches, mais plates au contraire — tiennent avant tout du récit, de la prose poétique, comme ses fameux Poèmes bleus (1962) ou Une vie ordinaire (1967), sous-titré roman poème. Il y exprime le sentiment quotidien, tout comme le fait Raymond Queneau.

Georges Perros est mort d'un cancer du larynx en 1978, à Paris. Malade depuis 1976, il fut contraint au silence après une opération des cordes vocales. Il a relaté son expérience dans L'Ardoise magique (1978).

S'ajoute à son œuvre une correspondance importante avec, entre autres, Jean Grenier, Jean Paulhan, Brice Parain, Lorand Gaspar, Michel Butor, Jean Roudaut, Bernard Noël, Gérard Philipe...