Voyager toujours

Dans Le soleil se lève à l’ouest, la réalisatrice Ariane Zevaco fait le portrait de Jean-Pierre, retraité de la marine marchande. Entre la nostalgie des années fastes et l’espérance d’une vie après la mort, il nous livre quelques éléments d’une existence menée sous le signe du voyage. Cela commence avec l’Afrique coloniale, un autre monde qu’il découvre gamin en accompagnant son père sur des chantiers qu’il dirige là-bas. Voyages imaginaires aussi, en compagnie de Corto Maltese et autres héros de papier. Dans son salon, une carte marine du temps où l’on faisait le point au sextant, la maquette d’un porte-containers sur lequel il a longtemps officié… ces objets recèlent leur lot de souvenirs. De même pour les photos de famille, une séparation mal vécue d’avec la mère de ses enfants, l’amour de (sa) vie… le premier.

Ce qui constitue ses rêves actuels, c’est la randonnée. Après une marche sur les chemins de Compostelle, Jean-Pierre est atteint par le virus de la marche au long cours et songe à bientôt repartir. Le soleil se lève à l’ouest en effet, une fois les nuages dissipés.