Faucons et colombes
Avec leur dessin animé, Elice Meng et Eleonora Marinoni nous proposent un récit allégorique sur le totalitarisme dans une société d’oiseaux partagés entre oppresseurs et opprimés, entre l’élite et son peuple contraint de collaborer avec le système. L'on reconnaît à l'image les faucons et les colombes qui, dans le monde des humains, qualifient les tenants d'une politique agressive d'intimidation et les partisans de la diplomatie.
D'ombres et d'ailes... montre que certains échappent à l’uniformité imposée par la force dans un monde réduit à la culture du chef et instille l’idée qu'un jour prochain pourrait survenir le crépuscule des idoles.
D'OMBRES ET D'AILES
D'OMBRES ET D'AILES
d'E. Meng et E. Marinoni (2015 - 13')
Au cœur d’une peuplade d’oishommes, Moann l'indignée voit ses ailes disparaître et d’étranges craquements s’opérer sous ses pattes. Dans cette société où seules importent la taille et l’ambition des ailes, Ciobeck le nihiliste voudrait la protéger. Mais comment survivre dans une terre stérile, peuplée d’esprits encavernés ?
>>> un film coproduit par Mathieu Courtois et Jean-François Le Corre, Vivement Lundi ! et Nicolas Burlet et Zoltán Hortáth, Nadasdy Film
Des racines et des ailes
Des racines et des ailes
par E. Meng et E. Marnoni
On ne peut donner que deux choses à ses enfants. Des racines et des ailes. (proverbe juif)
Elice Meng : D’ombres et d’ailes… a débuté dans mon esprit, face à l’une de mes peintures intitulée Là où vont les oiseaux sans ailes. Sur une longue fresque, une peuplade d’hommes-oiseaux y questionne la place de l’individu au sein d’une communauté. Et si on les faisait parler ces créatures ? Que nous diraient-elles sur la place qu’on nous donne, celle qu’on choisit ? L’envie d’une histoire était née, où il serait question d’amour, de différence et de liberté…
Eleonora Marinoni : En 2012, Mathieu Courtois, producteur à Vivement Lundi !, nous fait nous rencontrer Elice et moi et je découvre que nos sensibilités picturales ont des points communs et que nos univers pourraient se croiser pour mettre en scène les hommes-oiseaux. Nous aimons toutes deux la peinture asiatique dont je m’inspire pour créer la trame des décors. Ensemble, nous créons nos personnages, et la poésie et la peinture rencontrent l’animation pour présenter les questionnements humanistes qui nous habitent.
Elice Meng et Eleonora Marinoni
Elice Meng et Eleonora Marinoni
Après des études littéraires, Elice Meng travaille dans l’édition, la presse locale, la critique de livres et la médiation culturelle, notamment en établissements pénitentiaires. Elle est l’auteure d’ouvrages de littérature régionale, mais c’est surtout à travers l’écriture poétique qu’elle cherche une voie. Parallèlement, elle développe une pratique de la peinture qui l'amène à exposer au gré des thématiques qui l’animent et des espaces qu’elle tente d’habiter. En 2008, elle entame un travail pictural autour de la question de la place, interrogée à travers le motif des peuplades d’oiseaux. À la recherche de complicités artistiques, elle travaille avec d’autres artistes et des poètes pour créer, de concert, des installations et des livres d’art et de bibliophilie.
En 2008, Eleonora Marinoni obtient son diplôme d’arts plastiques aux Beaux-arts d’Urbino (Italie). Son intérêt pour le cinéma et l’animation l’amène à poursuivre ses études à Paris où elle apprend les principales techniques d’animation 2D. Elle travaille d’abord comme graphiste et animatrice entre Paris et Milan, puis rencontre Vivement Lundi ! et JPL Films où elle collabore depuis 2011, à différents projets tels que Son Indochine où elle a été directrice de l’animation, La maison de poussière, Juifs & musulmans, si loin, si proches, Louise en hiver, Sous tes doigts, ou encore Dimitri.
D’ombres et d’ailes... est leur première co-réalisation.
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