Moonlight Drive

Lui, c’est l’aventurier, le conducteur de rêves. Plongé dans le mutisme, au volant dans la nuit, il se fait silhouette, esquisse, un mouvement en puissance. Les lumières des réverbères sont autant de tâches, témoins du monde réel, qui progressivement se perdent dans cette atmosphère nocturne. Cet homme est tout autant l’architecte que le pantin, c’est Lui.
La poétique de Third Meridian se déploie dans un riff, voile nécessaire qui emporte le protagoniste vers un monde nouveau.

Dans Moonlight drive, image et son s'articulent dans un jeu commun, une symphonie où le chant des grillons se glisse dans les entrelacs de la guitare. Pour Lui, passager du vent, s’ouvre une myriade de paysages.
Forêt, lagune, mer, magasin, ruelles, parking, souterrain, paysages sculptés par l‘homme ou non lui apparaissent le temps d’un battement d’aile. À Lui de trouver le chemin dans ce labyrinthe onirique. Comme on parcourt ces livres dont chaque page tournée se déploie en trois dimensions, Lui n’a pas d’autre choix que de s’y plonger, sans comprendre. Il est perdu, contemplatif et pressé pourtant de rejoindre la rive : la seule issue lui semble être de multiplier les incursions dans ces mondes parallèles transformant cette exploration en course, à travers l’horizon de chaque rêve, imbriqué dans un autre.
Bientôt la lumière naturelle renaît, et pénètre peu à peu dans l’esprit du rêveur. Son intensité imprègne chaque niveau, chaque paysage et entre en synergie avec la puissance sonore de Third Meridian pour délivrer l’explorateur de ses errements. Un répit après cette danse dans les méandres de l’inconscient, un voyage initiatique de l’esprit.