Feu !

Le bien chasser en forêt

La pratique de la chasse en France peut laisser songeur. Des promeneurs, des vététistes voire même des surfeurs peuvent malencontreusement croiser la trajectoire d'une balle perdue.
Avant de nous ranger aveuglément parmi les anti-chasse, nous avons demandé son avis à un spécialiste, petit-fils de chasseur-trappeur, fasciné par la vue du sang et absorbé dès sa jeunesse par des activités de gribouillage. Boris Belghiti de son état civil, accompagné de trois comparses en dessins animés, nous livre Le bien chasser une vision affectueuse en treize épisodes, certes pas idéale, mais sincèrement honnête, de cette pratique ancestrale qui fleure bon le terroir.

ÉPISODES

LE BIEN CHASSER

de Boris Belghiti, Dimitri Cohen-Tanugi, Maxime Paccalet et Pierre Razetto (2018 - 13 x 3’)

La chasse, c'est pas que de la violence, du sang et des boyaux, c’est aussi une communion avec la nature, un art de vivre et des belles rencontres. C’est pour ça qu’on a ouvert notre club. Dedans, y’a les plus fines gâchettes de la région ! Et une buvette… Nous, on est tous des passionnés ! C’est simple, on chasse tout le temps ! On chasse à pied, avec les chiens, les copains, en bagnole... Des fois, on chasse même à la pêche, ou à la maison… C’est à chaque fois de l’action et de l’émotion. En un mot, pour nous la chasse ça se pratique pas, ça se vit !

Le design des personnages et leur animation ont été conçus en partenariat créatif avec Personne n’est parfait !, le studio rennais également en charge du développement graphique des décors, couleurs et ambiances lumineuses.

>>> une série d'animation produite par Kawanimation


Palmarès

Festival Paris Courts Devant 2017, Sélection séries digitales
Webfest Montréal 2016, Sélection compétition Pilote
Festival d'Annecy 2011, Mention spéciale meilleur projet série TV

INTENTION

Une fiction affectueuse

par Belghiti, Cohen-Tanugi, Paccalet, Razetto

Oui, nous habitons à Paris. Oui, les cerfs et lièvres se font plutôt rares dans les rues de la capitale. Oui, le goudron par temps nuageux sent moins la rosée que l’herbe d’un champ fraîchement foulée par une ribambelle de marcassins accompagnés de leur maman. Et pourtant, nous en avons passé des étés interminables à la campagne à courir après les vaches, faire fumer des crapauds et faire des concours d’escargots qui ne vont jamais droit. Bref, la campagne on connait, de Vernon à Rumigny, en passant par Redon pour ma part, nous avons un lien affectif avec nos voisins José, Jean- Claude et Marie qui nous ont laissé des souvenirs inoubliables... Comment dépecer un lapin d’un seul coup en tirant bien fort à la base du cou, combien de temps marche un canard quand il n’a plus sa tête, le lapin que tu as gardé et caressé tout l’été, ton confident, qui t’es fièrement offert dans un sac congélation quand tu reviens à la Toussaint... Autant de petites histoires campagnardes qui ont bercé notre enfance.

Tout ça pour dire que Le Bien Chasser, ce n’est pas juste singer une brutalité crue et crasse provinciale caricaturée à la longue vue par un bobo parisien.


Non, Le Bien Chasser, aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est une vision affectueuse, certes pas idéale, mais sincèrement honnête, de nos souvenirs d’enfants, du grand-père chasseur de Boris, l’auteur, et de Jean-Claude le voisin cantonnier de Brain-sur-Vilaine.

La chasse est un monde pétri d’incohérences, qui trouve ses propres codes de conduite, sa propre logique, sport pour les uns, communion avec la nature pour d’autres, moment de détente avec les copains ou tout simplement passe-temps parce qu’il faut bien remplir les journées quand elles sont longues. Nous, on a pris cet angle-là parce qu’il nous plaisait bien. Mieux vaut faire un truc à plusieurs que s’ennuyer tout seul, alors monter une association club de chasse ça tombe sous le sens.

Nous avons suivi notre petite équipe, autour de Bébert et Riton, à travers bon nombre d’histoires allant du bal du village à la chasse en supermarché pour choisir les bons produits de terroir, mais pas chers.

BIOGRAPHIES

LES AUTEURS

GD - Pierre Razetto, Boris Belghiti, maxime paccalet, P-E barre, Dimitri Cohen + accroupi quentin blondel (voix)
de gauche à droite : Pierre Razetto / Boris Belghiti / Maxime Paccalet / Pierre-Emmanuel Barré (voix) / Dimitri Cohen / Quentin Blondel (accroupi, voix)

Boris Belghiti

Auteur et réalisateur, petit-fils de chasseur-trappeur (l’un des plus fins limiers de la région) et fils d’un guérisseur


implanté dans le secteur pour ses méthodes exotiques (six fois Équarrisseur de l’année entre 86 et 95), le jeune Boris développe très jeune et pour le plus grand bonheur de son clan, un intérêt certain pour le gribouillage et la vue du sang. Son instinct sauvage le conduit ensuite à venir chasser le ragondin sur les berges du Rhône, à Lyon où il fait ses études à l’École d'art Émile Cohl.
Repéré pour son court métrage Seconde Classe, sélectionné à Annecy, il intègre la meute du Studio Kawa et développe le concept de la série Le Bien Chasser.

Max Paccalet

Réalisateur de film d'animation 2D, se jetant à corps perdu dans le dessin et l'art aux Ateliers de Sèvres (2001)


puis à l'ENSAD (2005) à Paris, Maxime Paccalet sort son premier film, Colin (7’), sélectionné dans de nombreux festivals.
Il a intégré le studio d'animation Kawa en 2007, travaillant sur des habillages et des publicités.

En filigrane de ces travaux de commande, est né notamment le court métrage Café Allongé. Depuis, Max Paccalet a co-réalisé les séries d’animation ado-adulte Il le faut ! (39 x 2mn) pour France 4, puis assuré la direction de l'animation sur la série Kestuf’ pour Arte Creative. En 2017, il co-réalise Le Bien Chasser (13 x 3'30 mn) pour Studio 4.

Pierre Razetto

Artiste de talent reconnu dans un grand nombre de pays et plus encore, Pierre Razetto a fait ses études aux Arts Décoratifs de Paris où il a réalisé le court métrage Conduite Accompagnée.


Ses influences en animation viennent aussi bien de Paul Grimault que de Miyazaki, ainsi que de réalisateurs de films comme Eisenstein ou Wes Anderson.
Il a co-fondé le studio Kawa avec Dimitri Cohen-Tanugi pour se plonger bille en tête dans l'écriture et la réalisation de projets d'animation pour ado et adultes, tels que Il le faut ! et Le Bien Chasser. Il réalise par ailleurs des publicités et assure la direction artistique du studio Kawa.

Dimitri Cohen-Tanugi

Orienté vers le dessin et la 3D, Dimitri Cohen-Tanugi intègre Supinfocom où naît le court métrage Born to be Alive.


Dans l'élan de son retour à Paris, il crée avec son ami Pierre Razetto, le studio d'animation Kawa en 2006.
Le café aidant, de nombreux projets de courts métrages et de séries virent le jour, tels que : Café Allongé, Pffuit pffuit pffuit, Il le faut ! ou Le Bien Chasser. Au-delà du regard artistique qu'il amène à Kawa, Dimitri a également œuvré sur diverses publicités.

REVUE DU WEB

Le chasseur : un drôle d'oiseau

France CULTURE, LES PIEDS SUR TERRE >>> Dans les Ardennes, ce sont des histoires de familles, souvent des récits d'amitiés, des souvenirs d'enfance ou des découvertes à un âge plus tardif. Il y a ceux qui, enfants, se sont amusés avec le fusil de leur père au risque de la vie des autres, ceux qui se souviennent de leur première chasse réussie, ceux qui ont regardé des animaux mourir et ne s'en sont pas remis...

LES ÉCHOS >>> La chasse, activité ni gratuite ni anodine, mais secteur économique respectable, n'est plus très tendance. Ils sont pourtant plus d’un million à la pratiquer. Tradition familiale, retour aux racines pour les citadins, relations d'affaires. À chacun ses raisons, plus ou moins bonnes. Le chasseur est un drôle d'oiseau. Alors que la plupart de ses congénères ne rêvent que de plage, de montagne ou de la campagne, il piaffe d'impatience tout l'été en attendant l'ouverture officielle de la chasse. Sa rentrée ? Le deuxième dimanche d'août dans le sud, le troisième, dans le nord du pays.

COMMENTAIRES

    KuB vous recommande