Le cabinet de curiosités

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Voici une série de podcasts réalisés pour faire découvrir la richesse de l'offre muséale en Bretagne. L'angle proposé ici c'est de s'intéresser à ce qui fait la singularité d'un lieu. En effet, au-delà des attendus d'une collection de beaux-arts, d'histoire ou de patrimoine naturel, chaque musée possède un trésor inattendu propre à stimuler l'imagination du visiteur et à changer sa perception. Déplacer le point de vue, surprendre, attiser la curiosité... ce n'est pas pour rien que cette collection se nomme Le Cabinet de curiosités de Bretagne musées !

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SÉRIE

LE CABINET DE CURIOSITÉS DE BRETAGNE MUSÉES

couverture Le cabinet de curiosités

Les musées de Bretagne regorgent d’objets insolites et insoupçonnés. Réalisée par Antoine Gouritin, la série Cabinet de curiosités donne à entendre certains de ces objets en faisant intervenir, pour chaque épisode, une personne en charge des collections du musée et une autre, extérieure : créateur textile, artisan du bois, universitaire, biologiste, conteur...

L’association Bretagne musées réunit 36 musées et leurs professionnel.le.s, travaillant à la conservation et à la valorisation des collections publiques de beaux-arts, patrimoine naturel ou maritime, histoire, archéologie ou ethnologie. Les projets communs comprennent des programmes d'expositions, des rencontres professionnelles, une communication/médiation numérique, comme la production de podcasts à découvrir sur cette page.

ÉPISODE 6

musée Mathurin Méheut

La mer, une tapisserie de Mathurin Méheut

Originaire de Lamballe, l’artiste Mathurin Méheut (1882-1958) s’est intéressé tout au long de sa vie à la mer, qui constitue un fil rouge dans son travail, représentant la vie des gens de mer, explorée notamment sur les côtes bretonnes, mais aussi la biologie marine, découverte lors d’un séjour à la station de biologie marine de Roscoff. La tapisserie La Mer réunit ces deux aspects de son travail. Afin de décrypter cette œuvre majeure de l’artiste, tissée par la manufacture des Gobelins, nous allons dans cet épisode à la rencontre de Laura Hamonic, chargée des collections au musée Mathurin Méheut, et de Michel Glémarec, biologiste marin.

À la fois peintre, dessinateur, illustrateur, céramiste et décorateur, Mathurin Méheut (1882- 1958) utilisa durant sa carrière des supports et techniques artistiques d’une très grande diversité. Doué d’un grand sens de l’observation et d’une curiosité sans limite, l’artiste est emblématique de la Bretagne, à laquelle il a consacré une œuvre documentaire prolifique, composée de paysages et de scènes de vie. Mais son œuvre reflète aussi ses multiples voyages, en France et à l’étranger.


Les collections du musée, estimées à plus de 5000 œuvres, reflètent les thèmes explorés par l’artiste, de la représentation de la biologie marine à celle de la guerre, en passant par celle des métiers régionaux ou du Japon. Installé de 1972 à 2022 dans une belle maison à pans de bois au cœur de la ville natale de l’artiste à Lamballe, le musée a ouvert ses portes dans un nouvel écrin en 2022. Les collections s’étant enrichies et l’artiste ayant gagné en notoriété, les précédents espaces s’avéraient trop exigus !

Tapisserie La Mer - Mathurin Méheut gabarit
Tapisserie La mer, Mathurin Méheut - Tapisserie de lice tissée à la manufacture des Gobelins entre 1941 et 1946, carton réalisé par l’artiste en 1939, musée Mathurin Méheut. (licence ouverte 2.0)
ÉPISODE 5

musée de la Résistance en Bretagne

Trois croix funéraires témoignant de la Résistance à Saint-Marcel et de la barbarie nazie

Le 18 juin 1944, quatre ans après l’appel du général de Gaulle, a lieu à Saint-Marcel, non loin du site du musée, une bataille importante. Lieu du plus important maquis breton ayant tenu en échec l’armée allemande pendant un temps et s’étant replié, Saint-Marcel vit, à la suite de la bataille, sa population subir d’horribles représailles. Ces trois croix portent les noms de Yves Ayoul, Félix Guil et Madame Le Blanc, tués aux Hardys Béhéléc lors de ces représailles. Elles faisaient partie d’un champ de croix de bois temporaires installé lors de la visite du général de Gaulle en 1947 afin de rendre hommage à ces sacrifiés et au combat du maquis. Jean-Claude Guil, fils de Félix Guil, ayant lui-même vécu ces événements, et Tristan Leroy, conservateur du musée de la Résistance en Bretagne, à Saint-Marcel, reviennent sur cette histoire tragique.

18 juin 1944 : quatre ans exactement après l’appel à la résistance lancé depuis Londres par le général de Gaulle, la bataille de Saint-Marcel s’engage. La libération est proche. L’armée allemande qu’on pensait invincible est pour la première fois défiée dans la France occupée. Abrités et ravitaillés au prix d’énormes risques par les habitants du territoire, 2 000 résistants bretons et 200 parachutistes de la France libre, largués quelques jours auparavant pour encadrer la Résistance et harceler l’ennemi, font face avec audace aux troupes allemandes aguerries. Équipés et armés grâce au plus grand parachutage organisé par les Alliés en France occupée, ils parviennent à leur infliger de lourdes pertes et à se replier dans la nuit. Ces premiers combats ont un immense retentissement. Ils annoncent la fin d’une période sombre de notre histoire, marquée par les souffrances, les privations, la violence et l’arbitraire imposés par l’occupant.


Situés sur les lieux mêmes de ces combats, le musée de la Résistance en Bretagne offre 1000 m² d’espaces d’exposition entièrement renouvelés qui présentent la vie quotidienne des Bretons sous l’occupation et leur engagement dans l’armée des Ombres jusqu’aux combats de la Libération. Objets de la vie du quotidien, véhicules, reconstitutions de rue ou de blockhaus, contenus interactifs et multimédias vous plongeront dans la vie de ces hommes et femmes sous l’occupation, dans leur engagement dans la Résistance, pour que la mémoire se perpétue.

trois croix a st marcel contre la barbarie nazie
Vues des croix en bois portant les noms de Madame Le Blanc, Yves Ayoul et Félix Guil
ÉPISODE 4

musée de la pêche

Un canot de sauvetage centenaire se refait une santé, à Concarneau

Le Commandant Garreau est un bateau commandé en 1894 à un chantier naval du Havre afin de servir au sauvetage en mer des pêcheurs en détresse, dans le Calvados, en Normandie. Le déplacement se faisait alors à l’aviron. Après plus d’un demi-siècle de bons et loyaux services et une deuxième vie, le Commandant Garreau est arrivé au musée de la Pêche, à Concarneau, où il a récemment fait l’objet d’une restauration avec le charpentier de marine Rodolphe Bielinski. Mathilde Moebs, responsable des collections du musée de la Pêche, à Concarneau, et le charpentier de marine Rodolphe Bielinski nous font découvrir dans cet épisode le bateau, son histoire et le projet de restauration.

Découvrez un musée unique en plongeant dans le monde fascinant de la pêche ! Pionnier de la collecte du patrimoine maritime, le musée de la Pêche à Concarneau présente une importante collection de bateaux, d’objets de travail et de maquettes pour vous faire découvrir la pêche, activité historique à Concarneau. L’immersion est totale grâce à la visite d’un véritable chalutier à flot, l’Hémérica, accosté au quai du musée.

canot sauvetage concarneau
Le Commandant Garreau, commandé au chantier chantier Augustin Normand du Havre en 1894, musée de la Pêche de Concarneau, tous droits réservés
ÉPISODE 3

musée de Dinan

Une carte marine portugaise de 1632

Parmi les collections du musée de Dinan, on trouve une remarquable carte portugaise réalisée en 1632. Dite carte-portulan, de l’italien portulano, elle indique les noms des ports, dont celui bien visible de Saint-Malo. Elle nous donne notamment des informations sur l’étendue de la puissance maritime coloniale de l’Espagne et du Portugal au 17e siècle. La carte fourmille d’illustrations et symboles et donne une idée des connaissances géographiques maritimes d’alors. Dans cet épisode, nous analysons la carte et ce qu’elle peut nous raconter, en compagnie de Frédéric Bonnor, responsable scientifique des musées de Dinan et de Blandine Maufrais, responsable des collections patrimoniales des bibliothèques de Dinan.

Consacré à l’archéologie et aux sciences naturelles autant qu’aux beaux-arts, à l’histoire locale ou à l’ethnographie bretonne, le musée de Dinan a vu ses collections s’enrichir depuis près de deux siècles. Ne disposant pas actuellement d’espaces d’exposition permanents, l’équipe du musée organise régulièrement des actions de médiation (conférences, valorisation en ligne, etc.) pour continuer de rendre accessibles à tous les collections. Des expositions hors-les-murs sont également organisées chaque année.

ÉPISODE 2

écomusée du pays d'Auray

Des peintures témoins d’un écosystème agricole traditionnel

Dans cet épisode, nous allons à la rencontre de Marie-Odile Hubaud, chargée de mission à l’écomusée et de Lucien Pouëdras, artiste peintre originaire de Languidic, dont les toiles témoignent des écosystèmes agricoles passés.

Situé dans le petit village de chaumières de Saint-Dégan, l'écomusée est doté d’un riche patrimoine architectural et paysager. Entouré de sentiers et de sous-bois, le village évoque trois siècles de la vie paysanne en pays d’Auray. L’action de l’homme pour façonner un paysage bocager de prairies humides, cultures et landes, le travail et les gestes aujourd’hui oubliés, les savoirs devenus croyances, sont les thématiques abordées par l’écomusée, tout comme l’exode rural et la mécanisation croissante de l’agriculture qui ont bouleversé les paysages et sociétés agricoles dans la deuxième moitié du 20e siècle. La visite permet aussi de s’interroger sur la façon dont le passé peut nous aider à appréhender les problématiques écologiques actuelles et futures.

ÉPISODE 1

musée Bigouden

Création textile au pays Bigouden : du 19e siècle à aujourd’hui

Marqueurs culturels et identitaires importants pour le pays Bigouden - une vingtaine de petites communes au sud du Finistère -, les gilets brodés y étaient à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle de véritables œuvres d’artisanat, loin de la fast fashion actuelle. Le musée Bigouden de Pont-l’Abbé conserve et présente de nombreux vêtements de cette époque, source d’inspiration pour les créateurs d'aujourd’hui. Dans cet épisode, nous allons à la rencontre de Mathias Ouvrard, créateur textile plasticien et de Solenn Boennec, responsable scientifique du musée, pour examiner un gilet de mariage des années 1870.

Le musée Bigouden - musée de territoire, collecteur de mémoire(s), conservateur de patrimoine, agitateur d’identité, chercheur en ethnographie, organisateur d’événements culturels - présente une société traditionnelle à travers de riches collections d’objets, de mobilier, de costumes, d’outils agricoles et d’objets maritimes.

COMMENTAIRES

  • 5 Mars 2024 12:08 - Lucas

    le titre et concept de cette serie est le même que celui de la série de France Inter démarrée en janvier 2024. C' est la même serie?

CRÉDITS

réalisation Antoine Gouritin

production Bretagne Musées

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