La métamorphose

25/05/2025
Voici en 3’35, l’histoire d’un pré-ado qui se fait rectifier la mâchoire à l’hôpital. Première anesthésie, première blessure narcissique dans le but de ne pas perdre ses dents. Un récit à la première personne, avec une distance malicieuse de l’angoisse qu’avait provoqué l’intervention dans la vraie vie.
Étienne Bonnet montre ici qu’il a du style, une manière de raconter par le trait et la parole qui vous embarque et vous fait sourire. Pour info, la ganache est la face latérale de la mâchoire inférieure (du cheval), celle que notre héros se fait craquer pour la bonne cause.
>>> Une page en partenariat avec L'AFCA

CRAQUE GANACHE
CRAQUE GANACHE
d'Étienne Bonnet (2023 - 4’)
La fin de ma croissance a été marquée par un curieux besoin orthodontique : une opération d’avancement de la mâchoire. Voyage en images et en bruitages dans le plus gore de mes souvenirs d’enfant.
>>> un film auto produit par Étienne Bonnet
Chirurgie d'un souvenir
Chirurgie d'un souvenir



Par Étienne Bonnet
L’objectif du film est de raconter une intervention chirurgicale à travers le prisme de l’humour et d’un certain naturalisme. La réalisation adopte la sobriété et l’aspect clinique du monde hospitalier pour mettre en avant le décalage avec le côté cru et sanguinolent de l’opération.
Étienne Bonnet
Étienne Bonnet

Après des études de son orientées vers le bruitage, Étienne Bonnet réalise des courts métrages d’animation en parallèle de ses activités professionnelles. Il travaille aussi bien en animation traditionnelle qu’en stop motion.
Il est également dessinateur et a publié un premier ouvrage en auto-édition en 2023 intitulé La Saison des Asperges, l’auteur parle de son expérience de saisonnier dans la cueillette d’asperges, entre travail laborieux, picole et mélancolie.
Entretien
Entretien

En quoi le fait d’auto-produire vos œuvres influence-t-il votre démarche artistique et votre processus de création ?
L'auto-production permet, dans mon cas, d'accéder à une liberté totale en terme de création. Travailler seul me permet d'aborder les thématiques de mon choix, sans aucune contrainte de temps. Cela me pousse à tenter des techniques visuelles et narratives, afin de pouvoir travailler de manière débridée.
Quels types de contraintes avez-vous rencontrés durant la production (techniques, créatives ou personnelles) et comment les avez-vous surmontées ?
Ma difficulté principale en auto-production est le temps alloué à mon projet; le temps sera, dès le départ, notre unique ressource pour créer un film. C'est d'autant plus vrai que c'est également le principal moyen pour résoudre les problèmes rencontrés : soucis techniques, blocages d'écritures, etc... On trouve toujours des solutions pour s'en sortir (conseils de proches, tutos sur internet), il est plus difficile de toujours trouver le temps nécessaire pour le faire.
Que souhaitez vous expérimentez (sujets traités, techniques d’animation, types de production) dans la suite de votre carrière ?
Pour le moment, j'aimerais continuer à travailler le même type d'animation. L'animation 2D a ce pouvoir magique de pouvoir absolument tout représenter, du moment qu'on sait tout dessiner. J'ai encore beaucoup de travail de ce côté là. Quant aux thèmes abordés, je viens de finir un court métrage sur ma myopie, je vais sûrement continuer à chercher des idées dans mon carnet de santé. A défaut de trouver une production, je vais peut être réussir à obtenir un soutien de la CPAM.
Le film à domicile
Le film à domicile
FRANCE MUSIQUE 🎧 (2015 - 13’) >>> Dossier sur Le cinéma autoproduit de Jean-Baptiste Urbain, avec Vincent Pompignoli, réalisateur et cofondateur du festival Cinémabrut
RADIO BÉTON 🎧 (2023 - 7’) >>> Interview du réalisateur dans l’émission Des poches sous les yeux de Radio Béton, radio associative tourangelle
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