Alan Stivell

Alan Stivell

  • musicien
  • chanteur

1944 à Riom

Alan Cochevelou, alias Alan Stivell, est un musicien et compositeur français né à Riom en 1944. Il naît en Auvergne, puis grandit à Paris, mais l’amour de la Bretagne le gagne très tôt et il devient un fervent défenseur de la culture bretonne. Il participe ainsi au renouveau de la musique celtique dans les années 1970 et devient un pionnier de la world music. Sa bataille pour la défense et la reconnaissance de la culture bretonne commence dès les années 1950, où, avec son père originaire du Morbihan, ils font renaître la pratique de la harpe celtique en Bretagne. De sa passion pour la harpe celtique naît une passion pour le monde celte de manière générale. Il s’initie alors au breton, puis passe un certificat de celtique à l’université de Rennes et étudie la littérature médiévale galloise et gaélique à l’École pratique des hautes études. Après la harpe, il s’initie à la pratique de la bombarde, puis au biniou et apprend à chanter et à danser.


C’est en 1961, à 17 ans, qu’il enregistre son premier 45-tours de harpe celtique en solo et devient penn-soner, le chef d’orchestre du bagad Bleimor. En 1966, il prend le pseudo Alan Stivell, signifiant source jaillissante en breton, puis commence à accompagner le chanteur breton Glenmor lors de ses concerts. L’année suivante, il signe chez Philips-Phonogram et devient professionnel. Il poursuit les concerts, accompagné du guitariste Dan Ar Braz et, en 1970, sort l’album Brocéliande-Son ar chistr, son premier gros succès. Les sonorités sont modernes, inspirées du folk/rock et séduisent le public qui achètent plus de 10 000 disques en deux mois. L’année suivante, il sort l’album Renaissance de la harpe celtique, devenu culte et nommé aux Grammy Awards en 1984, puis, en février 1972, il donne un concert événement à l’Olympia. Le concert, retransmis en direct sur Europe 1, est un énorme succès et la musique bretonne, auparavant perçue comme ringarde, devient tendance. Alan Stivell et son équipe se produisent alors en France et à l’étranger, principalement en Angleterre, aux États-Unis et au Canada.


Durant les années 1980, Alan Stivell se retire un peu de la scène musicale française tout en poursuivant ses concerts à l’étranger. Il faut attendre 1993 et la sortie de son 17e album, Again, pour qu’Alan Stivell et la musique bretonne reviennent sur le devant de la scène, dans le sillage de Dan Ar Braz et le succès de son concert l’Héritage des celtes. L’album Again est nommé au Victoires de la musique en 1993 et Alan Stivell reçoit l’année suivante le Collier de l’ordre de l’Hermine pour sa contribution au rayonnement de la culture bretonne. Toujours soucieux de créer des passerelles entre les cultures et les musiques, il sort par la suite l’album 1 Douar où il invite de nombreux artistes à venir chanter dans leur langue d’origine, telle que le wolof pour Youssou N’Dour ou l’arabe pour Khaled.

Depuis le début des années 2000, Alan Stivell continue les tournées, les collaborations, et a sorti six nouveaux albums, dont Back to Breizh, Emerald ou Human-Kelt. Il interprète également à plusieurs reprise l’hymne breton au Roazhon Park lors des derbys bretons de la saison 2018/2019, joue au festival de métal Motocultor en 2019 et réarrange sa Symphonie celtique afin d’en rejouer une partie avec l’Orchestre national de Bretagne au Festival interceltique de Lorient en 2021. À l’occasion de ses 50 ans de carrière, en avril 2022, il donne un concert à l’Olympia.

Un épisode du Grand BaZH.art, visible sur KuB, lui est consacré !