Se construire

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Se glisser au cœur de la création, découvrir son évolution, comprendre ce qui se joue au-delà d’un texte, et comment on peut le dire par bien d’autres moyens que les mots. Toute l’architecture d’un spectacle se comprend bien mieux lorsque l’on a traversé sa genèse. Avec CARNETS DE CRÉATION, Sorties de secours ouvre des fenêtres sur les œuvres en train de se construire, cette fois Price, mis en scène par Rodolphe Dana au théâtre de Lorient, en novembre 2017

Trois potes qui se font chier

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LES CARNETS DE CRÉATION D'ISABELLE NIVET

Après-midi d’automne à Lorient. Le hall du CDDB est silencieux, presque vide à part la présence de deux brunettes de l’équipe de relations presse, qui m’ouvrent la porte de la salle, en chuchotant. Je m’installe en catimini dans un fauteuil, la semi-pénombre me planque un peu, personne ne prête attention à moi. Ça et là, éparpillés dans la salle, un mélange de comédiens, de dramaturges, de techniciens, on ne sait pas trop qui est qui, qui fait quoi. Tout le monde participe, s’esclaffe, on se demande si les paroles sont écrites, si cette réflexion, là, est dans le texte ou pas. Peu à peu les choses s’éclaircissent, le mec à côté de moi, assis dans l’escalier, avec sa veste de survet’ à la Tacchini, le jean long sur les baskets et les cheveux coupés et teints comme ceux d’un footballeur, blond platine, c’est Lionel Lingelser, et c’est normal qu’il continue à jouer son rôle depuis la salle. Mais il se demande s’il faut le jouer mezzo voce, ou se faire entendre davantage. Je lui dis que moi, en tant que public, j’ai envie de savoir ce qu’il dit. Il me répond que c’est ce qu’il pensait, qu’il n’a pas envie de laisser la moitié de la salle frustrée de ne pas capter. La fois suivante il essaiera plus fort.


Assis à côté de lui, Grégoire Baujat essaye des répliques différentes, à des hauteurs différentes, en réponse à l’intervention au micro de Rodolphe Dana, dans le rôle d’un conférencier ? Un professeur ? Entre Steve Jobs, Campus Google et talk TEDx, sur le thème des rêves d’avenir, Dana cherche et propose, tantôt paternaliste, tantôt exalté, tantôt recueilli, chaque essai est différent, tout le monde se marre. Je vous présente Isabelle, qui va venir suivre la création sur plusieurs temps de répétition. Il est à peine plus de quatorze heures, l’équipe vient juste de reprendre après le déjeuner, les corps sont au ralenti, les énergies aussi. La scène est reprise encore, augmentée d’un petit bout avant, un petit bout après, ça y est, on comprend. On comprend qu’on est aux États-Unis, qu’il y a là trois potes, une petite ville où ils se font atrocement chier, dernière année de lycée, englués dans des perspectives d’avenir minables, coincés avec des parents pathétiques. Misiora et freund sont les deux amis de Daniel, le héros de la pièce, joué par Antoine Kahan. Nous ne verrons quasiment qu’eux trois dans cette répétition, et pas seulement par le hasard des scènes jouées ce jour là. Mais parce qu’ils crèvent l’écran, pour filer une métaphore cinématographique. De vraies présences, à la fois dans un jeu classique, fidèle aux standards du théâtre contemporain, diction impeccable, clarté de l’énoncé, effets mesurés, mais surtout par l’incarnation des corps, qui portent les rôles avec une présence très juste et assez électrique. Au fur à mesure que l’heure tourne, que les scènes se répètent, des nuances apparais- sent, les mêmes dialogues rejoués autrement, faisant naître des ressentis différents, le même personnage devenant autre à chaque passage. Plus tard, ils choisiront une version, mais laquelle ? Ce plaisir d’être spectateur dans ces moments où le public n’est jamais présent, on le savoure pleinement, le plaisir de voir un personnage se construire pas à pas, comme une sculpture en train de sortir de la glaise...
Sans décor, quasiment sans costume, à part cette veste de survet’ un peu brillante, sans les lumières encore, on a pigé l’esprit du roman. Peut être grâce au flow des acteurs, à cause de cette énergie, du ton de la voix, de cette traduction dans un français plutôt littéraire mais à «l’accent» américain, que reconnaitront les lecteurs de littérature US, peut-être parce que ces jeunes lycéens sont des archétypes du roman initiatique, d’autres Dean Moriarty et Sal Paradise... Et en même temps, on pourrait être n’importe où, Sarcelles, Cambrera ou Manchester. C’est Nadir Legrand, responsable de l’adaptation et de la dramaturgie, qui le pointe en quittant sa place et se rapprochant du plateau, faisant remarquer à Simon Bakhouche, qui joue le rôle du père de Daniel, et qui, lorsqu’il rentre à la maison, se défait de son sac, son manteau et encore son bonnet Jusque là tout le monde est entré et sorti comme ça. Sans chercher le réalisme. On peut se poser la question : est-ce qu’il enlève ses vêtements ? Ou juste son bonnet ? Est-ce qu’il doit avoir un sac ? Simon Bakhouche plaide pour le sac à dos noir qu’il a posé sur une chaise. Le retrouvera-t-on à la création en novembre ?

mise en scène Price

J'ai deux répliques, et très maigres

Pour cette seconde répétition, direction le studio du Grand théâtre, à Lorient. À l’entrée, de grands portants et les différents costumes testés pour les comédiens, des accessoires très simples, chaises, tables, bancs de cantine. Le fond de ce gros cube noir est occupé par la régie et des bancs sur lesquels je vais m’asseoir après avoir traversé la scène, passant de la lumière à l’ombre dans laquelle toute l’équipe est installée, mouchoirs en main et grosses toux, tout le monde est malade pour cette dernière longueur avant la création. Tisanes, fruits, clopes, étirements ou claques sur les joues, chacun sa technique pour retrouver de l’énergie. Comme à la précédente session, la méthode de travail est collective : pour trouver une intention, chacun s’exprime, même moi. Antoine Kahan, qui joue le rôle de Daniel Price, le héros de la pièce, qui vient de changer ses bottines perso, en daim sable, pour une paire de Spring Court blanches, est en pleine rupture avec Rachel, son grand amour, tandis qu’au même moment une explosion provoque la mort de centaines de personnes. Comment jouer cette dualité de réactions ?


Je cite en exemple une rupture dont l’on m’a parlé récemment, advenue le 11 septembre 2001, et comment une douleur personnelle peut prendre le pas sur un drame collectif... Chacun propose une vision de ce passage, Antoine essaye le détachement, l’abattement, teste une forme de réjouissement. Daniel Price est un personnage difficile à trouver, un personnage qui subit, en perpétuel état de sidération, avec des lignes de textes courtes, sur cette scène : J’ai deux répliques, et très maigres !, un personnage compliqué à investir, à moduler sans se répéter. Une figure bien plus délicate à prendre en charge, par rapport à celles de ses deux potes, plus extravertis, plus bavards, qui offrent des palettes de jeux beaucoup plus larges, dans lesquelles Lionel Lingelser, qui lui donne la réplique, pioche allègrement, jonglant avec les émotions et les registres. Tout le monde cherche, tout le monde émet des hypothèses, sur les ressorts des personnages, sur ce qu’ils ressentent, espèrent, attendent, afin de trouver la façon la plus pertinente de les jouer. Ajustements, modifications, intervertissements, choix. Rodolphe Dana, qui signe la création, intervient sans jouer la figure du metteur en scène tout puissant, se mettant au même niveau que les autres : Dans tout ce qu’on a fait, où est-ce qu’il y a un truc qui te paraît juste ? On se reporte au texte avec Nadir Legrand, qui a adapté le livre de Steve Tesich : doit-on prendre les mots au pied de la lettre ou bien les interpréter en fonction de son ressenti ? Par rapport à ce qui est écrit, comment fait-on comprendre les choses par les entrées et sorties, les attitudes, les postures, le ton ? L’action est analysée, et je me rends compte que pour une même situation, même décrite avec précision, les façons de jouer la scène sont presqu’infinies... Un véritable abîme. Il faut faire exister ce qu’il y a dans le livre, défend Nadir sur la scène où Daniel surprend Rachel et son père dans une posture incestueuse. Une proposition a été faite : Daniel tombe sur une chaise à roulettes, que font tourner Rachel et son père. On comprend l’idée : symboliser par cet abandon et cette perte de contrôle le vertige qui s’empare de Daniel, pour qui tout s’écroule en une seconde. Mais tout le monde n’est pas d’accord : pour Simon Bakhouche, notamment, on part sur une fausse piste, il trouve que cela donne à Rachel un côté manipulateur, machiavélique, qui n’est pas dans le livre. Là encore, on comprend mieux que le théâtre c’est comme ça : il y a un texte, et selon comment on le représente, une idée peut complètement être retournée, et notre sentiment de spectateur totalement modifié... Pendant ce temps, le créateur sonore, Jefferson Lembeye, fait des tests pour ce passage, où Rachel, jouée par Inès Cassigneul, danse avec son père, joué par Dana lui même. L’intro caractéristique de Sympathy for the Devil retentit, personne n’est vraiment convaincu...

GALERIE

PRICE EN SCÈNE

Quelques photographies de la mise en scène de Price par Jean-Louis Fernandez

INTENTION

Comment se construire un destin ?

par Rodolphe Dana

Comment se construire un destin ? Voilà l’une des questions centrales du roman de Steve Tesich. Ce qui m’a retenu et bouleversé à la lecture de ce livre, c’est la manière subtile et limpide qu’a l’auteur de nous faire entrer dans l’intimité de son jeune héros, Daniel Price. Tesich dépeint de manière si singulière et si mature les tourments traversés par ce jeune homme, qu’immédiatement l’identification a lieu. Nous devenons Daniel Price, nous nous reconnaissons en lui. Nous percevons le monde à travers ses sensations. Nous vivons avec lui chaque événement et chaque événement le modifie. Nous suivons pas à pas les étapes qui font de lui un homme, un adulte, si devenir adulte consiste, avant tout, à accepter le réel. La violence du réel. Ici, la violence se fait par l’intermédiaire du père.


Ce dernier ne veut pas que son fils réussisse là où lui a échoué. Le père refuse que son fils espère. On apprend au cours du roman le mal du père, l’origine de sa violence à l’égard du fils. Les enfants ne sont jamais responsables du malheur de leurs parents, ils en sont juste les dépositaires. Le père a été trahi par la mère, simplement parce qu’un soir d’été elle a souri à un autre homme. Un sourire particulier. Tout le drame du père est né dans ce sourire dont il n’était pas le destinataire. Entre le père et le fils, le sourire de la mère comme une hache de guerre. Mais Daniel fourbit ses armes dans le silence et la patience. Il s’apprête à affronter le père lorsqu’un événement vient bouleverser ses plans : le père tombe gravement malade. Dans le même temps, Daniel découvre l’amour. Rachel. Un prénom d’abord. Il tombe amoureux d’un prénom puis de celle qui l’incarne. Il pense avoir trouvé un destin. L’amour comme signe du destin. Il n’est plus seul, il n’est plus l’enfant. Il devient un homme. Par amour. Par l’amour. Mais là aussi, rien ne sera simple. L’invention de soi, devenir qui on est, voilà de quoi il s’agit, ici. Écrire sa vie. Sa propre vie.

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photographe : Jean-Louis Fernandez

Roman d’apprentissage

Dans ce roman autobiographique, Steve Tesich décrit le passage brutal à l’âge adulte de Daniel Price, 17 ans, avec pour décor la banlieue prolétaire d’East Chicago, ville industrielle touchée par le chômage. Le père de Daniel est ouvrier, et en dehors de l’usine où il s’échine péniblement, il passe son temps dans la cuisine, à faire des mots croisés. C’est un homme fatigué. La mère travaille également, mais à la différence du père, elle porte en elle une force mystérieuse qui fascine Daniel. La maison familiale, à l’atmosphère aigre-douce, est la scène d’une guerre silencieuse et secrète que se livrent les parents. Si quelqu’un traçait une frontière n’importe où dans le monde, d’instinct, chacun d’eux irait se placer de part et d’autre.


Le roman s’ouvre sur un championnat de lutte dont Daniel sort perdant. Ce sont les derniers mois du lycée et il n’obtiendra pas la bourse lui permettant d’intégrer l’université. C’est l’heure des décisions, l’heure des choix. Au lycée, la peur de l’avenir embrouille l’esprit de Daniel et de ses deux fidèles amis, Misiora et Freund. Et si nous nous serrions les coudes, à vrai dire, c’était autant pour nous soutenir mutuellement que pour ne laisser à aucun d’entre nous une chance de prendre son envol.
Que faire ? Comment ne pas reproduire la vie ennuyeuse, ratée, des parents. Quelle vie s’inventer dans un monde où même les jeunes sauveurs de l’humanité sont au chômage ? Les trois amis prennent des chemins différents. Misiora détruit des pare-brises de voitures et fugue dans le désert, Freund trouve un travail, marche dans les pas de son père défunt et Daniel épouse le rêve obsessionnel d’un destin flamboyant nommé RACHEL. Seul échappatoire au fantôme écrasant et désespéré du père.
Rachel, bien qu’amoureuse, déjoue les attentes de Daniel et s’échappe toujours.

Je croyais que je resterais petite éternellement. Pas toi ?
- Oh si
- Enfin, je veux dire, je croyais que les adultes, c’étaient juste des gens qui n’étaient pas doués pour être des enfants.

Leur lutte amoureuse se dissout peu à peu dans la distance et l’amertume. Daniel erre dans les rues d’East Chicago, s’interroge, réfléchit, délire, devient fou. Dans sa solitude, il commence à écrire les journaux intimes d’autres que lui – un chien d’aveugle, Freund, Rachel... C’est dans cette voie poétique et imaginaire que Daniel se trouve enfin. A la fin de l’été, le père meurt.
Rachel rend une dernière visite à Daniel pour lui annoncer son départ. Ils se séparent en même temps que les usines de la Sunrise Oil s’enflamment. Le lendemain, Daniel décide de quitter East Chicago et dit au revoir à sa mère. Sous un nouveau nom, il commence son propre journal, et choisit d’aller par le monde à la découverte de territoires inconnus.


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photographe : Jean-Louis Fernandez

Voix intérieure, espace visible

Dans Price, c’est la voix de Daniel qui raconte l’histoire. Son imagination et sa sensibilité imprègnent tout le récit, jusqu’à le rendre parfois fantasmagorique, irrationnel. Mettre en scène ce récit subjectif, cette éducation sentimentale, c’est donc faire du plateau un espace à la fois intime et imaginaire. L’exploration de la lutte familiale, amoureuse et amicale, tout autant que les soliloques de Daniel s’inscriront dans une scénographie intimiste. Il s’agit d’être proche des corps des acteurs, de leur respiration et leurs déplacements intérieurs afin d’immerger le spectateur dans l’histoire. Conjointement à ce désir de proximité, qui inscrit la réalité du plateau au cœur du spectacle, la scène sera aussi l’espace-écran sur lequel Daniel se fait des films. L’espace où la réalité devient de la fiction, et où se déploie l’imagination de l’adolescent. Concrètement, nous imaginons au plateau des éléments de décor qui dessineront des espaces, suggèreront des lieux. De la légèreté, de la mobilité dans la scénographie, permettant d’imaginer – et non de représenter - des intérieurs (cuisine, chambres...) et des extérieurs (rue, cour de lycée, campagne...). Les acteurs seront amenés à manipuler le décor, le déplacer. Nous continuerons ainsi d’entretenir cette idée que si le théâtre n’est qu’une l’illusion, l’histoire racontée, elle, a bien lieu. Maintenir ces deux niveaux de lecture opérants : illusion et réalité. Les deux se répondent, les deux sont nécessaires.


BIOGRAPHIE

RODOLPHE DANA

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Après des études au Cours Florent, Rodolphe Dana devient l’un des premiers compagnons de route d’Éric Ruf et de la Compagnie d’Edvin(e). En 1997, il participe à la création de Du Désavantage du Vent au CDDB à Lorient. Il y joue ensuite dans Marion de Lorme de Victor Hugo mis en scène par Éric Vigner (1998) et dans Décameron d’après l’œuvre de Giovanni Boccaccio mis en scène par Bérangère Jannelle (2000). En 2001, il co-écrit et joue dans Egophorie, au Volcan, au Havre. Il joue ensuite dans Cave Canem pièce conçue par deux danseurs, Annie Vigier et Franck Apertet (2002 – Festival Uzès Danse) et Saison païenne, adaptée d’Une saison en enfer de Rimbaud mis en scène par Cyril Anrep (2004 – Comédie de Reims). En 2008, il dirige la création collective Hop-là ! Fascinus ! qui réunit le Cheptel Aleïkoum, la Compagnie Octavio et le Collectif Les Possédés au Théâtre du Peuple à Bussang.

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BIOGRAPHIE

STEVE TESICH

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photographe : Dejan Stojanovic

Stojan Tešic est né à Užice en Yougoslavie (dans l’actuelle Serbie), en 1942 et est décédé en 1996. Jusqu’à ses quatorze ans, il fut élevé par sa mère et sa sœur en Yougoslavie, tandis que son père, lieutenant dans l’armée Yougoslave durant la seconde Guerre Mondiale est porté disparu. En son absence, Steve se crée un père mythique, héros de guerre, dont il raconte sans cesse les aventures.
En 1957, ils se rejoignent tous aux États-Unis, et l’adolescent de 14 ans (désormais appelé Steve Tesich) se retrouve dans le quartier est de la ville de Chicago. Il apprend rapidement la langue et, après le lycée, il obtient une bourse de lutteur à l’université d’Indiana. En 1960, après seulement trois années de retrouvailles un peu compliquées, Rade Tesich succombe d’une tumeur au cerveau, laissant son fils avec un vide existentiel qu'il explorera dans son œuvre, y compris dans Karoo.

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REVUE DE PRESSE

Un roman d'apprentissage empreint de poésie

Télérama, Marine Landrot >>> Les fureteuses éditions Monsieur Toussaint Louverture sont remontées aux sources dans la bibliographie de Steve Tesich pour exhumer son premier roman, fruit de dix ans de travail. La boucle est bouclée, un grand écrivain est ferré. Brillant, épidermique, désespéré, depuis le début.

Libération, Mathieu Lindon >>> À l'âge des possibles, Price découvre qu'il est surtout possible de passer à côté de tout. Steve Tesich regarde le jeune homme tomber. Price est un roman d’apprentissage forcé. Le jeune héros ne demanderait pas mieux que de demeurer dans la vie passive, c’est-à-dire l’opposé de celle dite active... Mais il va falloir se coltiner ça pour de bon : l’amitié, l’amour, la famille, l’âge adulte.

Cuturebox,

Laurence Houot >>> Publié en 1982 aux Etats-Unis, le premier roman de Steve Tesich, traduit pour la première fois en France, est un roman d'apprentissage empreint de poésie, l'histoire d'un jeune garçon dans la banlieue de Chicago dans les années 60, dont la vie se trouve bouleversée par la maladie de son père et l'arrivée dans son quartier d'une fille belle et mystérieuse.



Monsieur Toussaint l’Ouverture >>> La page Price sur le site de son éditeur

Ça balance pas mal à Paris >>> Mazarine Pingeot et Éric Naulleau encensent Price de Steve Tesich

COMMENTAIRES

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