Say It To Me

un clip réalisé par Thomas Ruelen (2020 - 4’)

par Joy.D

En pensant à Say it to me, les premières images qui me sont venues étaient des gros plans. Ne voir que des détails, suggérer, qu'on ait l'impression de rentrer dans l'intimité de deux personnes, des femmes en l'occurrence (Gros big up à la communauté LGBT+ que j'ai mis de côté durant quelques années dans le milieu parfois misogyne du reggae).
Je ne sais pas si c'est le contexte actuel, cette distance forcée avec nos proches, avec les gens en général, mais j'ai trouvé ça très drôle de filmer une rencontre comme ça se passait avant. Il y a aussi eu une forte volonté de redonner de l'importance à cette approche subtile de l'autre, l’interprétation des regards, des gestes, et de sublimer cette communion entre deux êtres.

C'est autour d'un piano, d'une guitare et de quelques claviers que Joy pose les premières pierres d'une pop soul intense et sensible. Elle puise une partie de ses racines dans l’océan indien, sur l’île de la Réunion, véritable kaléidoscope humain. Après cinq ans passés avec The Sunvizors, plus de 300 concerts en France et à l'étranger et deux albums (Swello, Be) la chanteuse et musicienne Joy prend une nouvelle direction et délivre douze titres introspectifs et envoûtants.
Influencée par des artistes comme Etta James, Alabama Shakes, Ayo ou Selah Sue, elle se forge une voix à part, puissante et sincère. Ses compositions sont nourries par les failles et les forces, les douleurs et les délices qui naissent de rencontres. Joy dévoile là une identité construite au fil du temps et marquée par une authenticité à fleur de peau.
En février 2020, Joy rencontre le réalisateur Olivier Leducq (Oxmo Puccino, Christophe, Deluxe) avec qui elle travaille des arrangements épurés, faisant évoluer ses compositions originelles vers un album lumineux et finement produit.

Après avoir étudié l'histoire du cinéma à l'ESRA, Thomas Ruelen débute la réalisation de clips vidéo dans la région rennaise. Il apprend dans la foulée le montage et le cadrage. En 2008, il est engagé pour filmer les prestations d'artistes se produisant dans les nuits rennaises. Par la suite, il réalise un court-métrage et fait le montage d'un autre. Thomas débute ensuite ponctuellement comme assistant cadreur pour Sombrero & Co qui capte et diffuse les concerts de grands groupes dans des festivals (Hell fest, Rock en Seine, Les vieilles charrues, Route du rock, Trans Musicales...) Il travaille ensuite comme monteur vidéo dans l'entreprise Sikana qui produit des programmes vidéo éducatifs. Devenu autoentrepreneur, il crée Minuit-Dix production.