ORVILLE portrait chaise

Orville

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Nul n’est orphelin en art, chacun est issu d’une lignée. Orville s’inscrit dans la tradition des musiciens masqués : les Pénitents, Kiss, The Residents, Buckethead, Daft Punk, Fuzati, King-ju, Lordi, Slipknot… Mais au-delà ?
Un personnage tout d’abord. Réel et imaginaire, comme tous les personnages, qu’ils soient faits d’air, d’images ou de papier (Sherlock Holmes existe, dans nos mémoires, plus que bien des vivants). Les rêves sont. Ils existent bel et bien. Et parfois, ce que l’on nomme réalité n’est que songe et mensonge…
Un personnage, donc.
Persōna nom féminin (latin)
1. Masque de théâtre.
2. Rôle d’acteur, personnage d’une pièce.
3. Personne en tant qu’acteur de sa propre vie, jouant un rôle social et toujours, peu ou prou, en représentation.

Yannick Lucéa dit : Je suis Orville, non du verbe « être » mais du verbe « suivre ».

Qui incarne qui ?
Orville enlève sa cagoule de temps en temps pour jouer la comédie sociale.
Superman didn't become Superman. Superman was born Superman. When Superman wakes up in the morning, he's Superman. His alter ego is Clark Kent. (Quentin Tarantino).
Masquer pour mieux se dévoiler, comme ces libertins se livrant aux choses les plus délicieuses et impudiques… un loup sur le visage.
Un masque c’est pratique pour être enfin soi-même. Se délivrer du carcan de sa gueule, du spectacle continu de sa propre déchéance. On pense à Louis Aragon, masqué de blanc ou de rouge, à la fin de sa vie.
Contre la tyrannie de la jeunesse et de la beauté.
D’ailleurs, un visage ne serait-il pas finalement un masque de comédie posé sur la tragédie de l’âme ? (Shan Sa)
Et puis, il s’agit aussi de refuser les fameuses 15 minutes de célébrité warholiennes, fermer le Livreduvisage, ne plus penser à cette horrible mode des selfies, de la téléréalité, etc. Ne plus voir de visages, ne plus en montrer. Ne plus être vu. Fermer les écoutilles.