portrait Adrian Herpe ©Dmitry Roman

Adrian Herpe

  • musicien

2000 à Quimperlé

Adrian Herpe est né en 2000 à Quimperlé d’un père breton et d’une mère ukrainienne. Le cœur à l’ouest, la tête à l’est. À sept ans, quand une professeure de piano de l’école des arts d’Oujhorod se présente en classe pour recruter de nouveaux élèves, Adrian lève spontanément la main. La rencontre avec l’instrument est laborieuse mais le garçon est doué et curieux. Et de son père agriculteur, il a hérité du goût de l’effort. Ludmila Pitrovna, sa professeure, est modérément drôle, exagérément pointilleuse, totalement dévouée à ses élèves. Rapidement, elle décèle le potentiel du garçon. À douze ans, Adrian sait lire la musique. À treize ans, il gagne son premier concours régional en Ukraine. À quatorze ans, il intègre le lycée musical d’Oujhorod. Il a des envies de scène, de compétition et se nourrit des biographies de compositeurs classiques. À seize ans, au concours international de piano de Brest, il remporte deux prix sur trois et coiffe au poteau des étudiants du conservatoire national de Paris. Lui était en seconde année au lycée musical. Un talent donc, doué en plus d’un solide bagage intellectuel, d’une conscience politique, d’une apparence flatteuse et d’un humour grinçant. En attendant Adrian reste un adolescent bien dans ses baskets, chahuté par l’envie d’y arriver, les doutes et le sentiment amoureux. Les documentaires qui racontent les destins des pianistes Trifanov, Matzuev et Sultanov l’accompagnent dans son parcours. Le weekend, en famille, devant l’écran de télévision, il commente, détaille et s’enthousiasme devant le jeu de ces maîtres. Il n’est pas envieux. Il ne se compare pas. Il admire et parfois, secrètement, se projette dans son idéal : être concertiste.
Il poursuit aujourd'hui sa préparation aux grands rendez-vous internationaux de la musique classique, tout en terminant son cycle d'enseignement au Conservatoire royal de Bruxelles qu'il a intégré en 2019.
Le documentaire Le prélude d'Adrian, réalisé par Laëtitia Gaudin-Le puil, retrace ses premiers pas dans le monde de la musique classique, entre Kiev, Paris et Bruxelles.

Les artistes associé·e·s à Adrian Herpe :
Portrait laetitia gaudin le puil © Eric Legret

Laëtitia Gaudin-Le Puil