Superflex

par Adèle Bonnet (2025 - 3’)

Superflex est une ode nonchalante et syncopée aux superhéros en Lycra, qui tourne en ridicule les attributs de la virilité. Jo Vague y fait un clin d’oeil à ses origines bretonnes pour mieux tourner en dérision les critères de réussite d’un monde bien superficiel.

par Adèle Bonnet

Pour Superflex, la plasticienne Adèle Bonnet a imaginé un cours de yoga pour poupées Barbie en papier mâché. Elle donne une nouvelle dimension à la chanson en faisant grincer les normes de beauté dans un film fluo et DIY.

J'ai toujours aimé créer des choses, jouer à faire avec du beau du laid et avec du laid du beau. J'aime l'art brut, l'obsession dans la création, sa forme de vanité aussi. J'aime la relation au temps de la création artistique, comme elle inverse le rapport de pouvoir que le temps s’échine à nous astreindre. Pour ce qui est de mon goût, mon guide est le moche. Il est fascinant et si près du drôle. C'est vers lui que je vais. Tranquillement je m'amuse en tentant d'y mettre le sens des choses auxquelles je crois.

Le jour, Julie Roué compose de la musique de films, La fille de son père, Jeune Femme, Fragile, ou de séries, Zorro, Parlement, Le monde n’existe pas (Prix de la meilleure musique originale à Séries Mania en 2024).
La nuit, elle devient Jo Vague, chanteuse hantée par les désirs et les angoisses de notre époque. Un pseudo pour mieux se mouvoir, aboutissement d’une trajectoire singulière, qui débute dans le Finistère, passe par le piano et le chant choral, se poursuit à Paris : une école d’ingénieure du son, le conservatoire, et la jubilatoire découverte des synthétiseurs.

Adèle Bonnet grandit en Belgique, dans une chapelle désacralisée devenue salle de concert. Elle se tourne vers les arts plastiques avec un intérêt puissant aux couleurs, aux matières, se laissant guider par l’humour. Un humour absurde parfois, qui gratte toujours.